Les jours se suivent et ne se ressemble pas au sein de Green Net, cette semaine nous allons prendre la direction de Yasothon dans le nord est du pays pour y retrouver une vingtaine de fermiers cambodgiens. Le but de ce voyage est de découvrir le fonctionnement des fermes biologiques locales, d’échanger les savoirs faire et de visiter les ateliers d’emballage de Green Net.
Lundi matin, nous accueillons la délégation cambodgienne constituée d’homme et de femme dans un restaurant de la ville de Yasothon, après avoir déjeuné et fait les présentations par le biais de notre traducteur nous partons vers la première étape du séjour, une ferme locale biologique.
Après une demi-heure de route, nous sommes accueillis à par un couple de personnes âgées qui nous servent à boire et à manger à l’abri du soleil.
Le couple nous apprend à gérer une ferme biologique en utilisant la complémentarité entre les différents types de cultures.
Nous explorons ensuite les lieux pour mieux comprendre l’activité de cette ferme qui parvient à produire des bananes des noix de coco, des boissons végétales et du riz de manière totalement biologique dépendamment des périodes de pluie.
Une partie du riz est consommée directement par les fermiers et le reste de la production est commercialisé sur les marchés locaux. Cela réduit les dépenses des fermiers qui tirent essentiellement leurs revenus de la vente annuelle de riz et des noix de coco.
La problématique à laquelle ces fermiers doivent faire face concerne le futur de leurs ferme, n’ayant pas d’enfants il leur est difficile de trouver un héritier pour leur permettre de perpétrer ces traditions agricoles.
Après cette première visite, nous nous dirigeons vers une autre ferme caractérisée par son système d’irrigation, en effet pour puiser l’eau de la terre certains fermiers utilisent ici des moulins à vent.
Cet établissement n’est pas similaire au précédent, ici en plus du riz et des bananiers, on élève aussi des volailles qui se promènent librement.
Un orage s’annonçant, nous commençons par la visite des champs parsemés de différents types de moulins qui avec la force du vent tournent à toute vitesse et font jaillir l’eau à la surface et sur les rizières.
Nous courrons ensuite nous mettre à l’abri de la pluie puis les fermiers thaïlandais échangent leurs techniques agricoles avec les fermiers cambodgiens.
J’apprends durant cette échange que le substitut biologique aux engrais chimiques est créé à partir du compost végétal issu de leur propre production ce qui leur permet d’obtenir un sol riche fertile et vivant.
Une fois l’orage passée nous rentrons à l’hôtel pour diner puis pour nous reposer.
Le matin suivant, nous retrouvons notre équipe pour visiter un marché local exclusivement constitué de produits issus de la culture biologique de Yasothon. Cela nous permet de voir une partie des modes de commercialisation de ce type de produit.
Le marché se trouve à l’intérieur de la ville et nous arrivons à son ouverture ce qui nous donne l’opportunité de voir toute la palette de produits disponibles avant que ceux -ci ne soient vendus.
Les commerçants proposent des graines et des arbustes, des boissons à base de plantes et de noix de coco, des riz biologiques de plusieurs variétés, du noir du blanc du marron. On trouve également beaucoup de poissons, certains vendent même des poissons-chats vivants, des volailles ainsi qu’une excellente recette locale à base de riz gluant de banane et de lait de coco fumée dans une feuille de bananier.
A peine la marchandise débarquée, les clients achètent et consomment sur place.
Pour nous c’est l’occasion de découvrir les autres produits certifiés biologique et d’étudier leur prix, leur qualité ainsi que leur packaging.
Il semblerait que à qualité égale, Green Net propose des produits moins chers que ceux de ses concurrents.
En début d’après-midi, nous visitons un atelier de riz ou les agriculteurs apportent leurs productions de riz. Premièrement, Les sacs de riz sont pesés puis des échantillons sont examinés afin de garantir la qualité requise pour être certifié exportable EU.
Apres cela le riz est stocké et rangé selon sa catégorie dans un hangar à l’abri du soleil.
Avant d’être exportés, les grains de riz passent par des décortiqueuses qui transforment le paddy (riz non-décortiqué) en riz blanc. Certaines variétés ne sont pas decortiquées pour obtenir ainsi du riz naurellement marrons rouge ou noir.
Une fois le riz blanc obtenu, il est prêt à être emballé puis exporté. La coque des grains de riz est généralement enlevée peu de temps avant l’expédition car le riz se conserve mieux dedans. Cela nécessite que le stockage soit fait consciencieusement sous peine de confondre les sacs de riz lors de l’envoi à l’emballage puis à l’exportation.
Dans l’après-midi, nous avons assisté à une conférence sur la relation entre Green Net et ses partenaires. Notre représentant Michael et une agricultrice nous ont présenté Green Net et ses activités puis ils nous ont expliqué la politique de commerce équitable pratiquée par la coopérative vis à vis de ses producteurs.
Pour terminer cette journée, nous sommes allé voir la ferme et les cultures de l’agricultrice qui fait pousser différentes variétés de plantes tels que des papayes et diverses plantes aromatiques.
Pour notre dernière journée à Yasuthon, nous sommes allé visiter les cultures et les usines d’emballage de Green Net.
Les infrastructures de Green Net sont situées en dehors de la ville et nous somme accueillis dans une salle de réunion atypique construite par les agriculteurs sur la base d’un arbre épais avec de la paille, du bois et des feuilles de bananiers.
C’est dans cette bâtisse que la responsable des lieux nous fait une présentation Powerpoint nous expliquant les procédés utilisés pour obtenir les conditions optimales afin de cultiver le riz et les pastèques sans ajouts de substances chimiques.
Après avoir mangé un repas essentiellement préparé à base de produit issus de la ferme, nous organisons la visite de l’usine d’emballage.
Dans les locaux, le processus comprend plusieurs étapes de l’arrivée du riz jusqu’à l’emballage final durant lesquelles, le riz est contrôlé trié puis pesé minutieusement afin d’obtenir 1kg par paquet. Si le poids est inferieur à 1kg, le consommateur peut se plaindre. Si le poids est supérieur cela revient à perdre de l’argent pour Green Net. Cette précision dans le travail passe par un rangement très précis de la marchandise. Green Net met également l’accent sur les feedbacks que peuvent apporter les consommateurs et garde pour cela des échantillons des paquet envoyés afin de pouvoir les analyser si besoin. Les paquet de riz sont mis sous vide afin d’éviter tout contact avec des éléments étrangers. Ils sont entreposés deux jours durant lesquels quelques paquets vont gonfler signe que le paquet n’est plus sous vide. Les autres étant restés intacts, sont prêts à être exportés.
Après cette dernière visite à Yasothon, nous nous dirigeons vers la gare pour y prendre le train de nuit à direction de Bangkok.
Nous partons en fin début de soirée et nous arrivons à l’aube a Bangkok ou des navettes nous emmènent à l’hôtel réservé pour le séjour des Cambodgiens.
Ce jour-ci nous visitons un des plus grand centre commercial de Bangkok, on y trouve un vaste de choix de produits alimentaires. Ce centre commercial s’appelle le Central Ambassy et c’est le « General Manager » des produits alimentaires qui nous accueille et nous fais visiter ses rayons en passant bien sur par les produits issus de l’agriculture biologique. Certains produits sont importés, d’autres proviennent des productions thaïlandaises et le magasin possède sa propre marque de produit biologique : Cooking for fun.
Lors de cette visite nous reconnaissons aussi les produits Green Net c’est pour nous l’occasion de comparer les différents packaging, les prix par quantité et la qualité de nos produits avec ceux des concurrents.
Dans l’après-midi, certains profitent de leurs temps libre pour aller faire les boutiques ou se reposer pour la dernière journée de ce séminaire.
Pour cette dernière journée, nous prenons le bus en direction de Amphoe Phanom Sarakham pour y visiter de vastes terrains donnés par le roi aux fermiers afin qu’ils puissent les cultiver et faire des expériences agricole biologique. Nous assistons à une présentation vidéo du parc cet de sa création puis nous commençons la visite à pied et en petit train. C’est l’occasion de découvrir la culture de nombreuses plantes comme des melons, des figuiers, des tomates, des bananiers et même des champignons.
Les fermiers élèvent aussi des canards des grenouilles et des poissons pour diversifier leur production. Ce parc est un modèle pour ceux qui souhaite faire le leur ferme un établissement biologique et rentable, la transformation varie entre 2 et 5 ans selon les fermiers que nous avons pu rencontrer.
Ce séminaire se termine ici et je me dirige vers Bangkok tandis que nos amis cambodgiens prennent la direction de la frontière pour retrouver leurs propres cultures..